Place of tranquillity
The oldest preserved rule of the Beguinage (circa 1300) asks the beguines to maintain ‘silentien’. At certain times of the day, they must remain silent. Work is done as quietly as possible. As more people were attracted to perform tasks, the murmur likely grew. And how quiet are the faithful attending the masses?
When Bruges developed as a tourist destination in the 19th century, the Beguinage became a ‘must-see’. Visitors and artists flocked there en masse. Sometimes the beguines felt like intruders in their own courtyard. Geneviève de Limon Triest (1874-1971), the last ‘grootjuffrouw’ and the first prioress of the Daughters of the Church, along with Rodolphe Hoornaert (1886-1969), the priest associated with the site, complained about the pressure of tourism. In the press, they advocated for the preservation of the Beguinage as a place of tranquillity.
One certainty through the centuries: every evening, the Beguinage closes its gates, even today. Those who do not live there must leave. Peace returns.
Un lieu de quiétude
La règle la plus ancienne du Béguinage (vers 1300) exige que les béguines gardent le silence. À certains moments de la journée, elles ne sont pas autorisées à parler. Dans la mesure du possible, le travail se fait dans le silence. Les chuchotements enflent sans doute à mesure que des personnes viennent réaliser certaines tâches. Et les croyants qui assistent aux célébrations, sont-ils eux aussi silencieux ?
Lorsque Bruges devient une destination touristique à la fin du XIXe siècle, le Béguinage s'impose comme un passage obligé. Visiteurs et artistes y affluent en masse. Les béguines ont parfois l'impression d'être des intruses dans leur cour. Geneviève de Limon Triest (1874-1971), dernière Grande Dame et première prieure des Filles de l'Église, se plaint avec Rodolphe Hoornaert (1886-1969), le prêtre lié au site, de la pression exercée par le tourisme. S'exprimant dans la presse, ils demandent que le Béguinage reste un lieu de quiétude.
Une chose perdure au fil des siècles : chaque soir, le Béguinage ferme ses portes, et c'est toujours le cas aujourd'hui. Les personnes qui n'y résident pas quittent les lieux. Et le calme revient.
Ruheort
Die älteste überlieferte Regel des Beginenhofs (um 1300) fordert die Beginen auf, „Stille“ zu „bewahren“. Zu bestimmten Tageszeiten müssen sie schweigen. Die Arbeiten werden, wenn möglich, still ausführen. Je mehr Menschen für die Aufgabe eingebunden werden, desto unruhiger wird es wohl. Und wie still sind Gläubige im Gottesdienst?
Im Laufe des 19. Jahrhunderts entwickelt sich Brügge zu einem touristischen Reiseziel und der Beginenhof zu einem „Must-see“. Besucher und Künstler strömen massenhaft dorthin, sodass die Beginen manchmal das Gefühl bekommen, Fremde in ihrem eigenen Garten zu sein. Geneviève de Limon Triest (1874-1971), die letzte Grootjuffrouw und erste Priorin der Gemeinschaft „Dochters van de Kerk“, beklagt gemeinsam mit dem mit dem Anwesen verbundenen Priester Rodolphe Hoornaert (1886–1969) den Andrang der Touristen. In der Presse plädieren sie für den Erhalt des Beginenhofs als Ruheort.
Eine Konstante über die Jahrhunderte hinweg: Die Tore des Beginenhofs werden jeden Abend geschlossen, auch heute noch. Wer nicht dort wohnt, muss den Hof verlassen. Die Ruhe kehrt zurück.